1. |
Le grappilleur
05:34
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Le grappilleur
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
La vigne et la chaleur
Mes lèvres à tes mamelons
Le vin et le labeur
L’amour et l’abandon
J’entends l’appel des fantômes
Qui ordonnent à mon âme
De payer sa dernière aumône
La vie qu’ils me réclament
Notre seigneur, un bon cueilleur
Récolte ses fruits les humains
Qui fermentent dans les pleurs
Pour donner le meilleur divin
Je t’aime splendide fille
Qui habite le ciel
Mais le temps que je grapille
Appartient aux mortels
L’étoile du jour sur ma culture
Qui fait déjà ses mille ans d’âge
Devenue l’épouse des grappes mûres
Empourprera mon vieux visage
Alors qu’une vieille blessure
À l’heure du dernier soutirage
Me libérera de ma pelure
Arrêtant mon cœur au passage
Une toile d’amour où ma coulure
Colore en rouge les millerandages
Et tous mes blues clair-obscur
Heureux trépas pour un breuvage
Je t’aime splendide fille
Qui habite le ciel
J’arrive, ô ma douce
J’arrive, ô ma douce
J’arrive…
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2. |
C'était bon
03:36
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C’était bon...
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Le soleil en chagrin se lève derrière tes seins
Il lèche en ton bassin l’humide matin
Fait rêver le mortel
Échoué dans tes hanches de mangeuse d’hommes
Je pense : déjà dimanche et je frissonne
Le cadran qui épanche les heures sonne
La bombe qu’il déclenche saute et ronronne
C’était bon
Triste temps des adieux, naufrageons (donc) à deux
Trempés, salés en apnée dans le lit
Je veux sentir comme toi toute la vie
Mais je retourne en mon pays, faiseur d’épaves et marin maudit
Je suis un plongeur de surface; un expert du surplace
Je finirai noyé prisonnier sous la glace
Le nord peut patienter, l’amer homme s’y déplace
Le seul baume qui lui reste apparaît sur ma face
C’était bon
Tout ça n’est qu’un souvenir, flou il va sans dire
Phéromones tendrement dispersées dans mon cœur
Vous habitez l’étang gelé dans le baigneur
J’espère que le bonheur s’il se remanifeste
Me fera la faveur d’être un peu moins funeste
Que le vent déserteur n’emporte pas les restes
Je retourne plongeur rêver ton corps céleste...
C’était bon, c’était bon
J’me rappelle c’était bon
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3. |
Comme un puissant désir
04:11
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Comme un puissant désir
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
J’entends tes mots
Comme un puissant désir
Qui supplient dans ma tête
« Viens m’faire du bien »
Aujourd’hui je renonce
Au coucher de soleil
Pour un puissant désir
Qui m’fait du bien
Je tends les mains
Vers un puissant désir
De toucher une étoile
Me baigner dans le vin
Je me donne du plaisir
Imaginant le tien
Comme un puissant désir
Promis à son destin
Le contour de tes formes
Disparaît dans le soir
Emportant ton parfum
Comme un puissant délire
Et je songe brûlant
Insolent qui veut jouir
Pour toute l’éternité
De ce puissant désir
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4. |
Le clocher
02:59
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Le Clocher
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Ça recommence… encore
Moi qui me croyais guéri
Si demain ch’pas encore mort
J'aurai gâché ma vie
Faut que j'conte à quelqu'un
Ce qui m'est arrivé
Et si vous m'écoutez
Ça pourrait vous sauver
J'ai rencontré un ange
Dans un voyage étrange
Qui m'a fait découvrir
Le vrai sens du plaisir
Elle a glissé son pied
Sous la table du resto
En réveillant mes sens
Plutôt espressivo
Les forces qui s'affrontent dans le feu d'la passion
Ça fait mal quand tu r’tombes et qu'y a plus de combustion
On a visité l'église
Et elle s'est arrêtée
En détachant sa chemise
Dans le haut du clocher
On a tout exploré
Voici, c'est un aveu
Jésus Christ s'est dépris
Pour se couvrir les yeux
J'trouverai jamais les mots
Pour rendre le moment si beau
Quand j'ai posé ma langue
Dans le creux de son ventre
Elle a hurlé de joie
Sur le sommet du monde
Elle a même bien pris ça
Quand j'ai parlé de ma blonde
Les forces qui s'affrontent dans le feu d'la passion
Ça fait mal quand tu retombes et qu'y a plus de combustion
Et j'suis rentré chez moi
Soumis à ma faiblesse
Dans une valise d'extra
J'ai ramené ma maîtresse
Et j'ai couru le jour
Et j'ai couru la nuit
À chacun son tour
J'ai dévoré le fruit
Jusqu'à hier matin
Quand je me suis réveillé
Ma sagesse avait fui
Pis mes deux amours aussi
J'trouverai jamais les mots
Pour rendre le moment si beau
Mais chaque fois qu'je r'descends
J'ai peur de r'tourner en haut
Les forces qui s'affrontent dans le feu d'la passion
Ça fait mal quand tu retombes et qu'y a plus de combustion
Les forces qui s'affrontent dans le feu d'la passion
Ça fait mal quand tu retombes et qu'y a plus de combustion
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5. |
Ma nuit
03:54
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Ma nuit
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui entre deux oreillers
Enfermé dans ma peau, incapable de te dire
Que j’te sens comme de trop, que j’commence à t’haïr
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui entre deux oreillers
L’arrivée de tes pensées jusque dans mes oreilles
On aurait dit une belle journée ruinée par le soleil
L’arrivée de tes pensées jusque dans mes oreilles
On aurait dit une belle journée ruinée par le soleil
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui entre deux oreillers
Ma main tremble et galère comme un frêle bateau
Elle voyage sur la mer que tu portes sur le dos
Et malgré mes assauts toi, tu restes muette
Je m’éloigne de ton corps et des vagues qu’il rejette
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui entre deux oreillers
L’arrivée de tes pensées jusque dans mes oreilles
On aurait dit une belle journée ruinée par le soleil
L’arrivée de tes pensées jusque dans mes oreilles
On aurait dit une belle journée ruinée par le soleil
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui entre deux oreillers
J’ai passé la nuit tourné sur le côté
Le visage enfoui, j’t’aussi bien de m’cacher
Le visage enfoui, j’t’aussi bien de t’oublier
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6. |
Quand on est rendu là
03:52
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Quand on est rendu là
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Elle rit en portant le rouge à ses lèvres
Et dit : « Quand j’me maquille, on dirait que j’m’embaume »
Les p’tits pas qu’elle vacille à chaque fois qu’elle se lève
Font danser les fantômes
À quoi pense-t-on quand on est rendu là?
À quoi pense-t-on, À quoi pense-t-on?
Le voisin de chambre avec qui elle a eu
Confidences et offrandes, tout à coup n’est plus/
Plus de discours creux sur les calories vides
Mais la fin du lit deux, sur le carreau, livide
À quoi pense-t-on quand on est rendu là?
À quoi pense-t-on, À quoi pense-t-on?
Fini l’embonpoint ou les diètes inutiles, elle dit :
«Béni soit le bon joint», elle succombe à la joie
Je dis : l’avenir est une blague, un patch de fentanyl
Il lui reste les bagues qui lui tombent des doigts
À quoi pense-t-on quand on est rendu là?
À quoi pense-t-on, À quoi pense-t-on?
Elle se met à chanter pour son ami couvert,
D’une voix d’amour vrai, tendre aria
Un petit filet d’air, la toute fin de l’hiver
Poussé par l’Ave Maria
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7. |
On se marie?
03:07
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8. |
L'odyssée
06:47
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L’odyssée
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Refermer les trous des aiguilles
Négocier le retour à domicile
Retirer le linceul, la guenille
Emprunter le détour en territoire hostile
Enfin, libéré de mes chaînes en plastique
J’emportais le goût de ton baiser métallique
J’ai chanté « l’amour vaincra, je reviens tout à l’heure! »
Mais le destin brisera mon cœur de rêveur…
J’ai retrouvé ton lit, tes effets personnels
Où la guerre avait pris nos belles années décharnées
Je t’ai vue disparaître au bras de l’éternel
Témoin faible et docile d’outrages à ta beauté
Je mendiais ton sourire, masqué par un voile
Tandis que l’autre imbécile pénétrait dans ta moelle
Je suis sorti le corps amer, les pieds pesants
T’as suivi, le cœur à terre, les pieds devant
L’amour est un enfant que nous n’aurons pas
Il suit dans la fuite les amants du trépas
Un rêve stérile porté par mon émoi
Une folle poursuite d’illusions d’autrefois
J’ai frôlé la rue, contemplé les abîmes
Mes besoins devenus, purement élémentaires,
J’ai cambriolé, citoyen anonyme
Armé de retenue, la banque alimentaire
« Haut les mains, haut les mains, c’est un vol affamé
Au pays de la boue qui n’a rien rapporté »
J’ai dû ravaler mes rimes et ma musique austère
Liquider ma guitare chez l’infâme antiquaire
Accablé par le poids de mes liens symboliques
Liberté accessoire de l’esclave qui s’ignore
Je me suis endormi d’un sommeil invincible
Très agréable et semblable à la mort
L’amour est un enfant qu’on veut mettre au pas
Qui perd en chemin les aimants du compas
Oublieux de la peine connue en cet endroit
Il revient nous montrer qu’à deux nous étions trois
En refusant aux chiens qui me couvrent d’opprobre
De glorifier leur nom dans la file d’attente
J’aperçois ton âme généreuse et sobre
Du côté opposé de la foule hésitante
Tu te couches sur moi, je te raconte tout
Le terrible récit de ma vie vagabonde
Tu es encore là, mon alliée n’importe où
Me tenant par la main quand je me mets au monde
En total insoumis, je préfère abdiquer
À l’inexorable nécessité
Qui me contraint à chanter l’odyssée
Honorer cette épreuve dans la sérénité
L’amour est un enfant dans ses premiers pas
Qui rit en dansant sur les pieds de papa
Bénis soient les cris et les rires de joie
La preuve infinie qu’il y a plus grand que soi
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9. |
Rêve d'amour
02:57
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Rêve d’amour
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
La lumière de tes yeux dans l'obscurité
Un trou dans la terre, bourré de braises
L'attente interminable de ton premier baiser
Mon rêve impétueux s’enfuit dans la nuit
T’arrives de l'au-delà, pleine lune, aréoles dorées
Offrir un nouveau jour
Un rayon sur mes joues
La nostalgie voulait nous planter des cornes
Et nous laisser pour morts dans la solitude
Dans tes mains ma bouche tremble
J'étouffe dans mes larmes
En te disant adieu
Je me noie dans mes larmes
En te disant adieu
T’arrives de l'au-delà, pleine lune, aréoles dorées
Annonçant le retour
D’un rêve d'amour
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10. |
In extremis
06:20
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In extremis
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Ô jeunesse qui s’enlève la vie
Étreignant sur ton cœur un génie
Qui attend dans l’exuvie
Que la tempête soit finie
Un acte cru, sans poésie
Pas su pourquoi, pour qui…
D’autres humains au même dessein
Sont rattrapés par leur instinct
Fuyant l’invisible assassin
Vers un autre destin
Au nom du frère in extremis
Du père, de la mère et du pire
Que la vie refuse comme un supplice
Aux tristes sorts de s’accomplir
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11. |
Frelighsburg
03:14
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12. |
Le dernier récital
03:28
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Le dernier récital
Paroles et musique : Matthieu Léveillé
Je viens ici
Pour te laver les pieds
Caresser tes cheveux
Replacer l’oreiller
Entends-tu la musique
Portée par le couloir
Dans ce temple clinique
Trouver son auditoire?
J’ai baissé la ridelle
Pour être auprès de toi
Aux passages éternels
Où tu ne respires pas
Le marchand d’âges
Ne reviendra plus
Car à la dernière page
Point le salut
Un ange s’avance
Pour te donner des soins
Et dépose une chaise
Pour le musicien
Tes yeux rieurs s’éveillent
Dansent derrière les parois
Parlent à ceux qui te veillent
Pour la dernière fois :
« Combien sont passés dans ce lit avant
moi?
Combien suivront dans l’agonie, d’après
toi? »
Le banquet refroidi
Rejoint les cabarets
L’œuvre étant accomplie
Tu fermes le livret
Aussitôt disparues
Les images de ta vie
Qui habillaient les murs
Et la table de nuit
La chambre accueille déjà
Quelqu’un d’une autre histoire
Plus de traces de toi
En ces lieux sans mémoires
Je retourne à la rue
Loin de cet hôpital
Suivi par un intrus
Le dernier récital
Par cet hymne emporté
Juste avant ton départ
Je suis à tes côtés
Quand j’entends la guitare
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